Être généreux au travail, ça paye !
Donner, voici un terme que l’on n’utilise pas tous les jours dans le milieu professionnel. On échange, on collabore, on apporte son concours, on prête ses services, mais quand donne-t-on ?
Comme souvent le langage du milieu professionnel dit quelque chose des pratiques. L’acte de donner sans attendre de contrepartie immédiate n’est pas usuel ni en entreprise ni dans le monde professionnel en général.
Pourtant, encourager la générosité peut apporter de nombreux bénéfices.
En entreprise, pour fluidifier la communication entre services, pour libérer les créativités et corriger les dysfonctionnements plus rapidement.
Entre indépendants, pour développer un réseau de pairs et les opportunités de développement qui peuvent en découler, pour se faire connaitre et pour enrichir sa pratique des retours des autres.
Dans tous les cas on y trouvera une occasion d’accélérer le développement en limitant les déperditions d’énergies utilisées à protéger des intérêts individuels.
La générosité suppose 2 conditions :
1. L’environnement est ouvert : pour que des salariés donnent, encore faut-il qu’ils se sentent autorisés à donner… leur avis, une information, du temps pour un projet. Si la réponse est « ce n’est pas dans tes attributions », ou « ça ne concerne pas notre service », on restera au mieux dans de la collaboration classique. C’est-à-dire sollicitée par la hiérarchie et limitée.
Entre indépendants, le succès des espaces de travail partagés procède aussi, nous semble t il, de cette recherche de générosité. Il ne s’agit pas juste de bénéficier d’une bonne connexion ou de services administratifs partagés. Il s’agit aussi de rencontrer d’autres indépendants, et au travers des échanges d’avoir la possibilité de recevoir et de donner.
2. Celui qui donne a une bonne estime de soi. Il n’attend pas qu’on lui dise systématiquement « c’est bien », il met à disposition et ne se formalise pas non plus d’un rejet. Il donne parce qu’il pense que cela peut être utile à autrui. Il recevra aussi, avec simplicité et sans se sentir remis en cause. Chercher le généreux c’est souvent aussi trouver le facilitateur, le manager capable de détecter et faire éclore des talents utiles pour l’entreprise car il ne craint pas pour sa propre situation.
Les exercices proposés en formation de coaching ou de management autour du partage et de la collaboration ouverte le démontrent systématiquement : celui qui « gagne » est celui qui d’emblée a partagé avec les autres ce qu’on lui avait mis entre les mains. En se montrant généreux, il induit une réciprocité et il prend une position de « leader naturel » basée non sur son statut mais sur sa confiance en lui.
Alors oui, la générosité au travail est un bon investissement pour l’avenir !